Économies d’énergie : réduisez votre facture
Comme vous le savez, le prix de l’énergie a augmenté. Voici quelques conseils pratiques pour faire des économies d’énergie. Avec quelques bons réflexes au quotidien, vous pouvez réduire votre consommation énergétique et avoir en plus un impact positif sur l’environnement.
Quels sont les postes de dépense énergétique d’un restaurant ?
La facture énergétique d’un repas est-elle salée ? Chaque assiette consommerait environ 1 kWh d’énergie, soit vingt centimes d’euros. L’enquête ARENE sur les postes de dépense nous éclaire sur la consommation d’énergie moyenne des 118 000 restaurants référencés au sein de l’Hexagone.
Chaque restaurant consommerait ainsi 53 627 kWh/an :
- chauffage (28 %),
- eau chaude (17 %), froide (16 %),
- cuisson (15 %), éclairage (8 %),
- ordinateurs (5 %).
Faites des économies d’énergie en changeant vos gestes quotidiens
Bonne nouvelle : il est possible d’agir au quotidien grâce à de bonnes pratiques, sans nécessiter parfois le moindre investissement. En effet, l’étude ARENE a comptabilisé plusieurs centaines d’euros d’économies à réaliser chaque année en adoptant ces gestes simples.
Les bonnes pratiques d’un restaurant écoresponsable pour respecter la chaîne du froid
Bien installer ses frigos
Installez tous vos frigos de 5 à 10 cm du mur dans une pièce de préférence non chauffée et éloignés des fours et autres appareils dégageant de la chaleur.
Économie estimée : 110 euros/an
Réduire le temps d’ouverture des portes
Limitez les ouvertures et fermetures de vos frigos au strict nécessaire. En réorganisant le rangement de vos denrées alimentaires de façon rationnelle, vous trouverez plus rapidement les éléments.
Économie estimée : 120 euros/an
Bien organiser ses frigos
Pour aller plus loin dans l’organisation de vos frigos, ne les surchargez pas pour laisser circuler de l’air entre les aliments. Cela évitera à vos appareils d’être en surrégime. Dans la zone froide, placez le cru et les préparations qui en contiennent, dans la zone fraîche. Mettez aussi vos restes dans des boîtes en plastique ou emballés. Et dans la zone tempérée disposez le beurre, les sauces et autres pots de confiture entamés…
Économie estimée : 50 euros/an
Nettoyer son matériel de froid
Nettoyez régulièrement vos frigos (parois intérieures et joints). Sans oublier de dépoussiérer le condenseur.
Économie estimée : 65 euros/an
Éteindre ses frigos dès que possible
Lorsque vous fermez le restaurant à l’occasion de vos congés annuels, pensez à vider vos frigos et à les éteindre, au lieu de les laisser en veille pour quelques denrées.
Économie estimée : 60 euros/an
Bien surgeler ses aliments
Pour la congélation de vos aliments, limitez la température à -18 degrés. Descendre à -23 degrés consomme 25 % d’énergie en trop.
Économie estimée : 110 euros/an
Les astuces pour limiter sa consommation énergétique en cuisine
Optimiser la cuisson
Utilisez des casseroles à fond plat, couvrez-les lors de vos cuissons à l’eau, dégelez les produits avant de les utiliser et adaptez la taille de vos plats à celles de vos brûleurs.
Économie estimée : 30 euros/an
Planifier les cuissons au four
N’allumez pas vos fours trop tôt et organisez vos cuissons en commençant par celles nécessitant une température élevée pour utiliser la chaleur résiduelle.
Économie estimée : 115 euros/an
Gérer la température de friture
La température optimale pour frire des pommes de terre est comprise entre 163 °C et 177 °C, ne réglez donc jamais votre friteuse au-delà. Et dès que c’est terminé, évitez le mode veille en débranchant l’appareil !
Économie estimée : 40 euros/an
Éteindre les équipements à la fin du service
Installez des multiprises dotées d’interrupteurs pour être certain d’éteindre tous vos petits appareils. N’oubliez pas que les machines à café comme les bouilloires consomment beaucoup d’énergie pour conserver le réservoir d’eau à une température élevée.
Économie estimée : 50 euros/an
Les gestes écoresponsables pour réaliser des économies d’énergie en salle
Faire les bons choix d’éclairage
L’éclairage de votre restaurant ne doit pas non plus être négligé. D’ailleurs, une norme européenne préconise une luminosité de 300 lux dans les restaurants et de 500 lux en cuisine.
Vous pouvez opter pour une installation de LED (diodes électroluminescentes) à la place de vos ampoules « classiques ». L’investissement est plus onéreux, mais largement compensé par leur durée de vie et leur rentabilité (les LED consomment dix fois moins d’électricité que des ampoules halogènes).
Pour les toilettes, afin d’éviter d’allumer la pièce quand personne n’y est, vous pouvez installer des détecteurs de présence. Cela limitera considérablement votre consommation d’électricité.
Économie estimée : 35 euros/an
Chauffer raisonnablement son restaurant
En hiver, afin de ne pas surchauffer inutilement votre restaurant, conservez une température en salle à 19 degrés.
Économie estimée : 140 euros/an
Éteindre le chauffage pendant les horaires de fermeture
Et pour vraiment limiter votre consommation d’énergie, coupez le chauffage la nuit. Le matin, allumez-le un quart d’heure avant l’ouverture aux clients.
Économie estimée : 145 euros/an
Ajuster son abonnement d’électricité
Assurez-vous que la puissance souscrite de votre abonnement correspond bien à celle que vous utilisez. Au besoin, vous pouvez diminuer de 6kVA votre puissance en optant pour un abonnement « tarif jaune ».
Économie estimée : 210 euros/an
Restaurant éco responsable : une démarche d’équipe
Avec l’augmentation des prix du gaz, du fuel et de l’électricité, la question n’est pas de savoir s’il faut ou non sensibiliser votre personnel aux gestes écoresponsables. Mais de déterminer avec lui quels sont les objectifs à atteindre.
Définir de nouvelles procédures
Pour y parvenir, quoi de plus simple que de repenser l’ensemble de vos activités quotidiennes et de les notifier pour en faire des règles impératives au même titre que celles concernant l’hygiène.
Définir qui fait quoi
Afin de respecter les objectifs fixés, il faut définir qui est responsable de quoi pour tenir le cap. C’est de cet ordonnancement des tâches dont dépend la réussite de votre démarche. N’hésitez pas à lister vos procédures selon les postes ou à afficher des rappels à côté des équipements pour aider votre équipe à adopter les bonnes pratiques.
Pensez aussi à former vos nouvelles recrues. En plus de leur transmettre vos considérations énergétiques, cela vous permettra de développer votre « marque employeur ». Ainsi, vous attirerez des employés qui souhaitent s’investir auprès d’un restaurateur responsable.
Dans un contexte de hausse continue du prix de l’énergie, vous pouvez également investir pour réaliser d’autres économies. Renforcez par exemple l’isolation de votre restaurant (vitrine double vitrage, installer des rideaux d’air froid dans les chambres froides et les vitrines frigorifiques). Autre possibilité d’investissement : le remplacement de vos appareils électroménagers par des appareils de classe A, A+ ou A++. Vous le voyez, devenir écoresponsable ce n’est qu’un état d’esprit et un esprit d’équipe !
Réduction des emballages : les meilleures pratiques
Envie de réduire l’impact écologique de vos livraisons et de vos ventes à emporter ? Découvrez les meilleures pratiques d’emballages et des solutions de substitution.
Réduction des emballages : la nécessité d’accélérer
Il y a consensus ! Dans le futur, les restaurateurs produiront beaucoup moins de déchets. Aujourd’hui ce sont les emballages qui sont dans le viseur des décideurs… Alors, prêt(e) à réduire les emballages dans votre restaurant ?
Un guide pour vous accompagner
Avez-vous pris connaissance du guide pratique pour la réduction de l’impact environnemental des emballages de la restauration livrée et à emporter ?
Il est lié à la Charte d’engagements pour la réduction de l’impact environnemental des emballages et du développement du réemploi dans le secteur de la restauration, signée par METRO France, Pyrex et Arc International. Une mine d’or à mettre entre les mains de ceux et celles qui font la restauration de demain !
Besoin de bonnes pratiques pour réduire vos emballages dans votre restaurant ?
Oui, je veux réduire mes emballages !
Un enjeu écologique majeur
Cocorico ! Il semblerait que la France inspire l’Union européenne ! C’est désormais toute l’Europe qui cherche à se passer des contenants à usage unique. Le vieux continent veut s’attaquer à cet immense enjeu écologique : 39 % des plastiques utilisés en Europe le sont pour des emballages. Toxiques pour la biodiversité et la santé, les récipients pour aliments occupent la 8ème place des déchets les plus retrouvés sur nos plages européennes.
Les restaurateurs en première ligne
L’ADEME et CITEO estiment que la restauration rapide génère en France une production d’emballages à usage unique de près de 719 000 tonnes (10,7 kg par Français / an), soit 36,9 milliards d’éléments d’emballages.
Stopper l’hémorragie ? C’est l’objectif de la récente interdiction de la vaisselle jetable pour les restaurants de plus de 20 couverts sur place les repas pris sur place. « Grâce à cette mesure, ce sont près de 200.000 tonnes de déchets qui seront évitées chaque année, soit l’équivalent de 20 tours Eiffel, ou encore 20 milliards d’articles de vaisselle jetable en moins », estime le ministère de la Transition écologique.
Une attente de plus en plus forte de vos clients
Saviez-vous que vos clients associent désormais la restauration responsable à la gestion des déchets ? Ils sont même 66 % à souhaiter que les professionnels partagent mieux la manière dont ils s’efforcent de rendre les plats à emporter/à livrer plus écoresponsables, selon une étude de Deliverect. Ce n’est pas tout ! Ils sont également presque autant à affirmer préférer des produits avec moins d’emballages, selon CITEO.
Une urgence écologique, une attente des consommateurs… c’est le moment d’amplifier et de partager votre démarche !
Se lancer dans la réduction des emballages et savoir communiquer son engagement RSE peut vous permettre de fidéliser votre clientèle et même d’en attirer une nouvelle, soucieuse, comme vous, de protéger l’environnement : 100 % vertueux !
3 bonnes pratiques à adopter pour réduire vos emballages
« L’emballage le plus respectueux de l’environnement reste celui que l’on ne produit pas », insiste le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Pas toujours évident, n’est-ce pas ? En attendant, suivez nos conseils pour réduire vos emballages dans votre restaurant.
Réduire les emballages à la source
Changez les habitudes de vos clients
Vous avez l’habitude de doubler vos sacs ? Il est temps d’arrêter ce geste coûteux pour la planète et votre portefeuille !
Expliquez simplement à votre clientèle que vous souhaitez arrêter de proposer des emballages jetables et demandez-lui d’adopter le réflexe d’apporter leur tote-bag préféré.
Changez les habitudes de vos équipes
Rectifiez les habitudes de vos équipes en vous posant quelques questions :
- Votre délicieux brownie méritait-il une si grande boîte ?
- Et la chantilly qui l’accompagne, n’est-elle pas digne d’être à côté de votre dessert au lieu de la laisser seule dans son contenant superflu ?
- Cette belle part de quiche peut aisément faire une place à la salade verte au lieu d’être proposée à emporter séparément !
- Les petits morceaux de pain qui accompagneront vos soupes en take away cet hiver, ont-ils vraiment besoin d’être emballés dans de l’aluminium ?
L’enjeu est de revoir votre façon d’organiser vos ventes à emporter et vos livraisons en utilisant le moins d’emballage possible.
À noter également, le site Ecotable cartographie les restaurants qui acceptent les contenants. Quand on vous dit que c’est une préoccupation des clients !
Miser sur la consigne
Dans certains restaurants de Sophia-Antipolis, le client paye 3 euros de plus son plat pour l’obtenir à emporter. Son plat est alors disposé dans un récipient hermétique en verre. Par la suite, le client ramène le récipient pour récupérer les 3 euros. Résultat ? « 3500 emballages jetables évités sur 2 mois, c’est quand même énorme sur 5 restaurants ! », se réjouit Lucie Lefort, chargée de mission de prévention des déchets chez Univalom. Nous sommes loin des 20 tours Eiffel, mais c’est un début très encourageant.
Vous connaissez le Réseau Consigne ? Il a développé un guide qui propose une carte des acteurs de la consigne avec même des laveurs d’emballages réutilisables.
Contraignante, la consigne ? C’est vrai. Mais ça vaut le coup ! « Nous lavons et stérilisons les bocaux sur place. C’est une logistique et un effort opérationnel supplémentaire, d’autant qu’il faut ranger tous ces pots. Mais c’est plutôt simple à mettre en place, sans surcoût, et c’est récompensé par un comportement plus responsable. En interne, tout le monde trouve ça chouette. », explique Gilles Le Bot, à la tête de Mamie Lucienne (Paris, XIVe).
Pour passer au réemploi, vous pouvez également communiquer sur la possibilité pour vos clients d’apporter leur propre contenant. Ils n’en disposent pas ? Et pourquoi ne pas les vendre vous-même ? De quoi séduire et convertir vos clients sur place !
Opter pour des emballages recyclables
Vous souhaitez malgré tout proposer des emballages à usage unique ? Assurez-vous qu’ils sont recyclables. Pour rappel, tous les emballages ne sont pas recyclables. Mais quand ils le sont, ils doivent être collectés, triés et compatibles avec les filières de recyclage actuelles ou en développement.
A terme, il faudrait se passer des emballages qui ne se recyclent pas ou mal. A savoir, les boîte en carton filmée de plastique ou encore les emballages contenant du noir de carbone. Chics, certes, mais catastrophiques pour notre environnement.
Tenté par cet emballage en bioplastique qui a l’air naturel ? Sachez qu’ils ne sont pas toujours biodégradables. Ou par ces jolies fourchettes en bambou qui feront leur petit effet ? Mauvaise pioche ! Ces alternatives jetables n’ont pas de filières pour être recyclées.
En palmier, ou en bambou… cela reste un emballage jetable. Alors que c’est justement toute cette culture du jetable qu’il faut collectivement changer ! Les alternatives jetables, on s’en détourne le plus possible et on leur préfère la bonne vieille consigne, par exemple ou un emballage recyclable.
Pour booster la recyclabilité de vos emballages, lancez-vous dans un rapide bilan en vous posant ces questions :
- Mes emballages sont-ils recyclables ? Si non, puis-je les remplacer par des emballages recyclables ?
- Je trie et jette correctement mes emballages ?
- Les indications données à mes clients sont-elles claires pour les guider à trier et jeter dans les bonnes poubelles ?
Ce n’est pas un petit défi qui est lancé aux professionnels de la restauration. Changer les pratiques ne s’improvise pas. Comme toujours, c’est la pédagogie vis-à-vis de vos équipes et de vos clients, le bon sens et le souci de faire mieux avec moins qui vous guideront.
En manque de temps ? Téléchargez la synthèse du guide pratique pour la réduction de l’impact environnemental des emballages de la restauration livrée et à emporter !
Gestion des biodéchets en restauration : quels changements pour 2024 ?
Un tiers des poubelles françaises sont composées de biodéchets aussi appelés « déchets de cuisine ». Pour favoriser le tri, une obligation légale de valorisation de cette ressource précieuse entrera en vigueur dès le 1er janvier 2024. Découvrez comment adapter le fonctionnement de votre restaurant pour anticiper les réglementations à venir.
Une obligation légale
Dès le 1er janvier 2024, il sera obligatoire pour tous les Français, y compris les restaurateurs, de trier ses biodéchets. L’obligation s’applique déjà aux très gros producteurs de biodéchets (plus de 120 tonnes par an), depuis le 1er janvier 2012.
Elle concernait principalement les entreprises d’espaces verts, la restauration collective et le secteur agroalimentaire. Un seuil abaissé à 5 tonnes depuis le 1er janvier 2023.
Pour vous donner un repère, 10 tonnes de biodéchets par an correspondent en moyenne à un établissement servant 200 à 250 couverts par jour, toute l’année. Ces déchets alimentaires représentent 400 000 tonnes par an pour la restauration commerciale.
En moyenne, un restaurant ou un hôtel produit environ 9 tonnes par an, selon les chiffres du gouvernement.
D’ici moins d’un an, vous devrez donc trouver une solution pour gérer vos déchets de cuisine. En cas de non application de la loi, les sanctions peuvent s’élever jusqu’à 75 000 euros d’amende et deux ans de prison.
L’enjeu est donc de taille, comme le rappelle Didier Chenet, le président du groupement patronal de l’hôtellerie-restauration GNI, interrogé par le journal Les Echos : « Nous sommes sur ce dossier depuis des années. Nous faisons tout pour informer, mobiliser les gens mais, la profession n’est pas prête ». Les mois à venir seront donc décisifs.
Qu’est-ce que les biodéchets ?
Selon le ministère de la Transition énergétique, les biodéchets concernés par ces nouvelles obligations concernent tous « les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail. »
Concrètement, il s’agit de tous vos déchets de table ou de cuisine biodégradables, comme vos épluchures de fruits et légumes, les carcasses de viande ou de poisson, les restes de repas ou les produits périmés non consommés.
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Comment traiter vos biodéchets ?
Quelle valorisation ?
Il existe deux façons de valoriser vos biodéchets. La première via le compostage qui permet de créer de riches fertilisants pour les sols et ainsi d’éviter l’utilisation d’engrais chimiques pour l’agriculture et les jardins.
La seconde, la méthanisation, vise à dégrader les biodéchets pour créer du « digestat » : riche en matière organique pour cultiver les sols ou du biogaz qui servira à produire de l’électricité ou du gaz naturel.
Compostage sur site
Selon la taille de votre établissement, il est possible d’installer un composteur directement dans votre restaurant. C’est un choix judicieux si vous bénéficiez d’espaces verts à l’avant ou à l’arrière de votre local.
En effet, grâce à la matière ainsi traitée, vous pourrez bénéficier de compost gratuitement pour enrichir (ou développer si ce n’est pas encore le cas), un petit potager de plantes aromatiques ou de jolis parterres de fleurs.
Il existe aussi des entreprises qui offrent un accompagnement dans cette démarche. C’est le cas d’Upcycle qui propose des composteurs électromécaniques à installer sur site. Ils permettent d’absorber les biodéchets d’établissements proposant entre 250 et 2 400 repas par jour.
Organisation d’une collecte
Faute de place, il vous sera sans doute plus simple d’organiser une collecte de vos biodéchets. Face à l’élargissement des obligations légales concernant la valorisation des biodéchets, le nombre d’entreprises proposant ce type de collecte aux restaurants a fortement augmenté ces dernières années. Parmi elles, vous trouverez les start-up BinHappy, Les Alchimistes ou encore Moulinot.
Préférez une collecte quotidienne afin d’éviter de stocker vos biodéchets dans votre établissement, ce qui pourrait causer des désagréments olfactifs ou des problèmes de stockage.
Réduire les déchets à la base
Trier vos biodéchets, c’est bien, mais limiter leur quantité à la base, c’est mieux. Alors pour réduire leur masse, interrogez-vous sur leur source et cherchez des solutions adaptées. Pour réduire le gaspillage alimentaire et faire fondre significativement le volume de vos poubelles.
Diminuer les quantités
Si vous constatez que vos assiettes ne reviennent jamais vides, pensez à alléger les quantités pour limiter le gaspillage ou prévoyez des emballages pour le take-away.
Cuisiner malin
Dès la conception des plats, pensez aux moyens d’utiliser les produits dans leur totalité. En cuisinant un pesto de fanes de radis, en utilisant vos épluchures et carcasses dans des bouillons, ou en cessant d’éplucher certains fruits et légumes, par exemple.
Gérer les dates de péremption et l’approvisionnement
Pour éviter de jeter à la poubelle des produits tout juste périmés, repensez l’organisation de vos réfrigérateurs, faites un inventaire hebdomadaire de vos produits, proposez un plat du jour pour écouler les stocks.
Favoriser les réservations
En incitant vos clients à réserver à l’avance, vous serez plus à même d’anticiper vos besoins et ainsi d’acheter les justes quantités.
Miser sur les canaux de distribution alternatifs
Les applications comme TooGoodToGo ou Phénix permettent de revendre à prix coûtant les repas non écoulés durant la journée. Une solution antigaspi très prisée des consommateurs.
Les bénéfices pour votre restaurant
L’obligation de traiter vos biodéchets c’est aussi une bonne façon de revoir votre façon de gérer vos denrées alimentaires et ainsi de limiter le gaspillage pour la planète et pour votre porte-monnaie. Car gaspiller des ingrédients, c’est gaspiller de l’argent.
De quoi entrer dans un cercle plus vertueux en cuisine, et ainsi coller aux nouvelles attentes de la clientèle de plus en plus sensibles aux questions écologiques.
Enfin, croyez-le ou non, ce qui vous apparaît aujourd’hui comme une contrainte pourrait bien se révéler être un véritable boosteur de créativité. Acceptez le challenge et tentez de vous approcher le plus possible d’une cuisine zéro déchet. Vous pourriez bien y prendre goût !
Si la loi fixe au 1er janvier 2024 l’entrée en vigueur de cette obligation légale, n’attendez pas pour lancer les démarches nécessaires et entrer en conformité. En vous y prenant tôt vous aurez le temps d’envisager sereinement toutes les solutions.
Gaspillage alimentaire : 8 pistes pour limiter les déchets dans votre établissement
10 millions de tonnes de produits alimentaires finissent à la poubelle chaque année en France. 15 % de ces déchets sont générés par le secteur de la restauration. Comment ne plus jeter de nourriture en fin de service ? Comment ne pas mettre de l’argent à la poubelle ? Voici des suggestions anti-gaspi faciles et rapides à mettre en place.
1. Faire une carte courte avec des produits locaux et de saison
Une carte courte permet de minimiser les stocks. Réduisez votre carte aux plats qui expriment le mieux le style de votre cuisine. Exit les cartes fixes avec des listes interminables d’entrées, de plats et de desserts. Faute de rotation suffisante, les produits frais sont trop souvent jetés à la poubelle.
Intégrer des plats du jour à votre carte est un excellent moyen de mieux gérer vos stocks. Vous avez aussi la possibilité de commander la juste quantité d’ingrédients nécessaires à leur élaboration. Ainsi, rien n’est gaspillé.
Le but est de terminer le service avec le moins de produits restants possible. Une rupture pour un produit frais avant la fin du service signifie que vous cuisinez des ingrédients frais et de saison : c’est donc un gage de qualité pour votre clientèle.
2. Minimiser les stocks, trop souvent sources de pertes
Ne stockez pas plus que nécessaire, car les produits frais perdent de leur fraîcheur. Et pensez au B.A.-BA : gérez les produits d’épicerie selon les dates de consommation.
3. Revoir les portions dans les assiettes
Une étude de l’Ademe révèle que 57 % des consommateurs interrogés ne finissent pas leur assiette au restaurant. Cela ne signifie pas que la cuisine n’est pas bonne, mais que les portions sont souvent trop copieuses. C’est le moment de s’interroger et de revoir votre façon de faire.
Une idée judicieuse est de proposer 2 versions de vos recettes : l’assiette grande faim et l’assiette petite faim. Cela permet aux moins gourmands de finir leur plat. Au final, vous jetez moins, car vous servez moins. Pour vous, c’est donc moins de pertes financières.
4. Valoriser les chutes de légumes, fruits et autres produits frais
Les parures alimentaires représentent un volume important des biodéchets en restauration. Pourtant, en suivant l’adage « rien ne se perd, tout se transforme » vous pouvez les valoriser en apprenant à les cuisiner. De nombreux cuisiniers reconnus déploient toute leur créativité pour les intégrer dans leur cuisine.
Les chutes de fruits servent à réaliser glaces et sorbets. De même que les chutes de poissons font d’excellentes soupes. Quant aux restes de pain, ils peuvent être passés en croûtons ou en chapelure. Velouté de fanes de carottes ou de radis, chips d’épluchures de légumes divers, tuiles de peau de poisson, radicelles de poireaux frites, ou gelée de queues de fraises sont autant de mets savoureux et surprenants.
Et rien de tel qu’un amuse-bouche pour fidéliser vos clients. Surtout quand sa réalisation ne nécessite aucun achat supplémentaire. Le petit toast de mousse de poisson, la gorgée de gaspacho favoriseront peut-être la commande d’un verre de vin ou d’un apéritif.
5. Préférer les cuissons minute pour éviter la surproduction
Certaines cuissons peuvent être lancées à la demande. Profitez-en. Les produits non cuits au service du déjeuner peuvent ainsi être utilisés d’une autre façon et mis à la carte du dîner.
6. Intégrer dès maintenant le gourmet bag
Le gourmet bag est la version française du doggy bag. Son utilisation est peu répandue dans l’Hexagone, car longtemps jugée déplacée. Les consommateurs hésitent ainsi à demander de rapporter les restes de leur repas chez eux lorsqu’ils n’ont plus faim.
Pourtant, de plus en plus de restaurateurs proposent sans complexe le gourmet bag. L’important est que le message soit clairement passé au client afin de le mettre à l’aise.
Conditionnez les plats non terminés dans des contenants adaptés (solides, qui conservent la température, pratiques à transporter et de préférence écoresponsables). Un geste simple qui vous permet de réduire le volume de vos déchets alimentaires.
Règlementation : le gourmet bag est devenu obligatoire au 1er juillet 2021 (source : Légifrance).
7. Adhérer à une appli antigaspillage
Malgré toutes les précautions que vous prenez pour éviter les surplus, vous avez des invendus en fin de journée ? Vous ne pouvez ni les resservir ni les réutiliser dans de nouvelles recettes ?
De nombreuses applis existent pour convertir ces invendus en chiffre d’affaires. L’idée est de proposer des paniers surprises à un prix soldé. À découvrir sur : Too Good To Go, Karma, OptiMiam, Phenix.
Certaines applications vous proposent aussi de faire don de vos invendus à des associations caritatives qui se chargeront de les redistribuer aux personnes qui en ont besoin. Une belle manière de prendre soin de la planète.
8. Former les équipes de cuisine et de salle
Placez la lutte contre le gaspillage au cœur de votre projet d’entreprise. C’est un excellent vecteur de cohésion des équipes et de motivation.
- Rappelez à votre brigade de cuisine qu’ils sont là pour produire et non pour nourrir la poubelle.
- Faites comprendre à votre équipe de salle qu’ils ne sont pas là pour desservir des restes d’assiettes.
Alternatives au plastique jetable : nos conseils pour les CHR
Le secteur de la restauration est directement impacté par la loi antigaspillage pour une économie circulaire. Des mesures sont progressivement mises en place pour atteindre l’objectif du 0 % de plastique à usage unique en 2040. D’ici là, restaurateurs et traiteurs sont tenus de trouver des alternatives au plastique jetable.
Voici quelques pistes pour vous aider à prendre les bonnes décisions.
Passer aux matières bio-sourcées
Utiliser de la vaisselle jetable biodégradable ou compostable
L’offre de vaisselle à usage unique en matières biodégradables ou compostables s’étoffe chaque jour un peu plus. Récipients en bagasse (pulpe de canne à sucre), bols en fibre de canne, saladiers transparents en PLA (100 % d’amidon de maïs), cuillères en CPLA, assiettes en carton non blanchi, vaisselle à base de feuilles de palmier, bols en de fibre de roseau, pots en feuille de bois : il y en a pour tous les styles et tous les budgets.
Adopter des contenants réutilisables
Pour vos livraisons, passez de l’usage unique au réemploi. Les commandes passées en click & collect ou en VAE peuvent être conditionnées dans des bocaux en verre. Il existe aussi des plateaux-repas en bois issus de forêts écogérées ou en carton recyclé et recyclable. Ces emballages éco-responsables sauront satisfaire votre clientèle soucieuse de solutions écologiques.
Nous vous conseillons d’instaurer un système de consigne au sein même de votre entreprise. C’est un vecteur de fidélisation et cela incite vos clients à rapporter les récipients à chaque nouvelle commande.
Penser aux emballages éco-responsables
Sacs en kraft, papiers hamburger, boîtes en carton recyclé, sacs bioplastique, barquettes en fibre de canne, sont autant de packaging respectueux de l’environnement. A adopter sans attendre, tout en ayant à l’esprit de réduire au maximum les emballages.
Verre et porcelaine : alternatives durables au plastique jetable
Opter pour des contenants en verre
Réutilisables et recyclables à l’infini, les contenants en verre existent en de nombreux formats. Du ramequin à entrées ou desserts, aux bocaux pour les salades, vous trouverez forcément ceux qui conviennent à votre activité.
Des prestataires tels que GreenGo ou Uzaje proposent des services de collecte et de nettoyage. C’est peut-être la solution idéale si vous manquez de place pour organiser une plonge réglementaire.
Préférer des bouteilles en verre pour les boissons
Jus de fruits, sodas, eaux, grandes bouteilles ou petits formats, il est tout à fait possible de les proposer plutôt dans des bouteilles en verre. De nombreuses marques conditionnent leurs boissons dans ce type de contenants réutilisables.
Les systèmes de consigne des bouteilles en verre se multiplient et facilitent la gestion du recyclage au quotidien. C’est là aussi une façon simple de faire des économies.
Et si le verre vous semble trop contraignant, testez les nouvelles bouteilles en PET recyclable à base de matières végétales.
Investir dans de la vaisselle en porcelaine
Les établissements de restauration rapide peuvent, au même titre que les autres, investir dans de la vaisselle en porcelaine pour le service des repas sur place. C’est une manière d’anticiper durablement l’interdiction qui leur sera faite d’utiliser de la vaisselle à usage unique pour le service sur place dès 2023.
Ce choix demande de réfléchir à une solution pour le nettoyage et le stockage de la vaisselle. Elle n’est donc envisageable que pour les lieux qui disposent d’assez de place pour être conformes aux principes de la HACCP.
Découvrir les ustensiles nouvelle génération
Sélectionner de nouvelles pailles
Compostables, comestibles, réutilisables : de nombreuses alternatives aux pailles jetables en plastique vous sont désormais proposées. Choisissez-les en fonction de l’utilisation que vous en faites, de votre budget et des attentes de vos clients.
En version papier kraft naturel elles sont biodégradable. Celles confectionnées avec du blé ou de la canne à sucre sont compostables. Les options en bambou, en verre ou en acier sont réutilisables, elles doivent être lavées après chaque utilisation à l’aide d’un goupillon prévu à cet usage.
Pour maîtriser son budget, les pailles en papier ou en kraft sont les plus abordables. Vous pouvez aussi opter pour du roseau, du bambou, des tiges de blé ou de la Bagasse. Ces deux dernières peuvent être jetées dans votre compost. Enfin, les pailles comestibles, ludiques, élargissent leur gamme : pâtes, pomme, sucre.
Proposer des couverts originaux
Pour la vente à emporter (VAE), des kits de couverts en inox, en bois, en maïs, en bambou peuvent être proposés aux clients. Ils pourront les ranger dans le tiroir de leur bureau et les réutiliser à chaque repas.
Comment mieux organiser son passage à la vaisselle durable ?
Réorganiser le dépose-plateaux en salle
Revoir l’organisation de l’espace dépose-plateaux dans la salle de restaurant est une étape essentielle pour une transition réussie vers l’utilisation de vaisselle non jetable.
Les consignes doivent être claires. Afficher des pictogrammes simples et bien visibles, aménager des espaces et des bacs de récupération adaptés, régulièrement vidés et nettoyés est indispensable. Votre clientèle doit pouvoir être à l’aise et comprendre instantanément où déposer les éléments de vaisselle sales.
Encourager ses clients à apporter leurs contenants écoresponsables
Cette bonne pratique va se développer avec le déploiement, en 2021, de dispositifs vrac. Ils prévoient, entre autres, l’obligation pour les commerçants d’accepter les contenants apportés par les consommateurs.
Consentir et même encourager ce geste dès maintenant va dans le sens d’une gestion zéro déchet. C’est aussi une manière simple de faire des économies sur le budget emballages de votre établissement.
Se tourner vers le thé en vrac
En 2022, l’utilisation des sachets de thé emballés individuellement dans du plastique sera définitivement interdite.
Afin de vous habituer à servir cette boisson autrement, mettez en place dès maintenant votre carte de thés en vrac. Souvent de meilleure qualité, vous aurez en plus le bénéfice de pouvoir choisir parmi de larges gammes très appréciées des amateurs.
Prendre de telles mesures, bien en amont de la mise en place de la réglementation, permet d’aborder en douceur votre transition vers les alternatives au plastique jetable.
Tout savoir sur la consigne en restauration
La consigne fait son grand retour. Levier essentiel pour réduire l’utilisation d’emballage à usage unique dans votre établissement, elle vous permettra aussi de gagner et fidéliser des clients. Mode d’emploi pour savoir comment mettre en place la consigne dans votre restaurant.
Pourquoi adopter un système de consigne dans son restaurant ?
Anticiper la réglementation liée à la loi anti-gaspillage
En 2020, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a fixé la fin des emballages plastiques à usage unique à 2040. Dans ce cadre, les touillettes, piques à steak, pailles et couvercles de gobelet en plastique ont été bannis dès 2020.
Le gouvernement a aussi publié le décret 3R (réduire, réemployer, recycler) le 30 avril 2021. Il pose des objectifs non contraignants de réduction de 20 % des emballages en plastique à usage unique d’ici à 2025.
Mettre en place la consigne dès maintenant vous dispensera ainsi de trouver des solutions dans l’urgence quand le plastique sera définitivement banni en restauration.
Limiter les emballages plastique à usage unique
Selon l’Ademe, la restauration à emporter génère chaque année plus de 220 000 tonnes d’emballages, dont une majorité de plastiques à usage unique. Limiter vos déchets en vous tournant vers des emballages réutilisables permettra ainsi de réduire l’empreinte carbone de votre établissement.
Gagner et fidéliser des clients avec la consigne
D’après une enquête Ipsos réalisée en 2019, 92 % des Français se disaient favorables à la consigne des bouteilles. Depuis l’explosion de la vente à emporter, ils sont encore plus sensibilisés à une meilleure gestion des emballages. La consigne vous permettra de gagner les clients souhaitant limiter leur impact environnemental. De plus, un client, qui a déboursé quelques euros pour la consigne, est plus à même de revenir dans votre restaurant.
Mobiliser ses équipes autour d’un projet environnemental
Placer la durabilité au cœur de votre stratégie d’entreprise renforce votre marque employeur. L’environnement est un sujet de préoccupation, notamment pour les jeunes générations. Partager votre engagement vous permettra de recruter plus facilement. Les valeurs écoresponsables, comme le système de consigne, sont un levier de motivation pour vos salariés.
Comment mettre en place une consigne dans son restaurant ?
Pour mettre en place un système d’emballages consignés dans votre établissement, deux options s’offrent à vous : prendre en charge la consigne à 100 % ou faire appel à un prestataire.
Gérer la consigne soi-même
Vous voulez adopter la consigne en restant entièrement autonome ? Vous devrez d’abord choisir le contenant adéquat.
Il existe des modèles en verre pour les boîtes ou les bocaux. Vous en trouverez également aussi en plastique, composé en polypropylène ou en plastiques biosourcés. Fabriqués à base de matières premières agricoles, comme le maïs ou la bagasse de canne à sucre, ils diminuent l’empreinte carbone du contenant.
Certains fournisseurs les proposent également à la location. La start-up Pyxo propose ainsi un tarif de 0,10 euro sur une base de 100 contenants loués par semaine.
Il faudra ensuite mettre en place un process pour la collecte et le lavage des contenants dans votre établissement. En voici les grandes étapes :
- demander à votre personnel de service de récupérer chaque contenant,
- ou installer un collecteur, de préférence proche de l’entrée de l’établissement, dans lesquels les clients les déposeront eux-mêmes,
- récupérer les contenants, les laver, puis les stocker pour un prochain service.
Faire appel à un prestataire spécialisé
Pour gagner du temps, vous pouvez externaliser ce service. De nombreuses start-up se sont créées ces dernières années partout en France pour développer la consigne.
Emballages consignés : quel prestataire choisir ?
Plusieurs critères existent pour choisir votre prestataire : les services proposés (fournir le matériel, le collecter, le laver…) et la composition des contenants (verre, matières biosourcées…). Tout dépend aussi de votre implantation géographique. Pyxo propose ses services partout en France. Mais, certains réseaux ont une couverture uniquement locale.
Voici quelques exemples de prestaires positionnés sur le créneau de la consigne :
- Région parisienne : BarePack propose des lunchbox et gobelets en plastique sans BPA (agent chimique contenu dans le plastique). GreenGo ou Reconcil mettent à votre disposition des contenants en verre avec des couvercles en plastique.
- Lille : Ramène ton plat.
- Bordeaux : BoxEaty.
- Rennes et Toulouse : En boîte le plat.
- Grenoble : Dabba.
- Lyon : La gamelle consignée et BarePack y est aussi présente.
Comment fonctionne la consigne avec le prestataire ?
Le prestataire crée un réseau de restaurateurs. Il met à la disposition des adhérents des contenants réutilisables.
- Le client achète son plat et paie une consigne, qui coûte entre 2 et 4 euros.
- Il récupère la somme en rapportant le contenant.
- Le prestataire collecte, nettoie et redistribue les contenants.
Combien coûte la sous-traitance de la consigne ?
Malgré une baisse régulière des tarifs de la consigne, ce système reste malheureusement plus cher que les emballages jetables. La location de contenants réutilisables auprès de réseaux coûte 30 à 80 centimes l’unité contre en moyenne 10 centimes pour le jetable. Il faut parfois ajouter un abonnement annuel au réseau ou la location d’un collecteur.
À moins d’augmenter le prix des plats, le coût du réemploi pèse donc sur vous. Mais la fidélisation des clients et l’utilisation dans la durée permettent d’amortir l’investissement.
Vous voulez aller plus loin ? Depuis le 1er juillet 2021, la loi Agec a ouvert aux consommateurs la possibilité d’apporter leur propre contenant, pour les boissons comme pour les plats. Cette nouvelle réglementation peut vous permettre de réduire les emballages à moindre coût. Et, bien sûr, simplifier vos process. Vous pouvez afficher au mur les conditions : hygiène, format, etc. Sachez que vous pouvez refuser de servir le client si le contenant apporté par ce dernier est manifestement sale ou inadapté.
Quelles solutions pour gérer ses bio déchets ?
Les déchets de cuisine ou les produits périmés représentent près de 30 % des poubelles des restaurants. Des solutions émergent pour aider les gérants d’établissements à trier et valoriser leurs bio déchets pour en faire du compost ou du biogaz, par exemple. Fin 2023, la gestion responsable des restes organiques deviendra même une obligation légale pour tous.
Pourquoi recycler les déchets ?
En cuisine, les bio déchets sont principalement constitués de déchets alimentaires. Ils sont issus des restes non consommés, d’épluchures de fruits et légumes, de parures d’aliments ou encore de produits périmés non consommés.
Pour limiter la quantité de bio déchets de son restaurant, la première étape est de limiter le gaspillage. Des actions simples existent :
- cuisiner les produits dans leur intégralité,
- diminuer les portions,
- mettre en place un plat du jour pour écouler les stocks et éviter de dépasser les dates de péremption…
Ensuite le recyclage des déchets organiques est une solution durable et vertueuse. Cette valorisation permet en effet de limiter la pollution due à l’incinération.
Transformer ses déchets en compost est aussi une bonne façon de créer des ressources naturelles précieuses pour l’agriculture. La technique du compostage crée un fertilisant riche, essentiel pour nourrir le sol. Un vrai modèle d’économie circulaire.
Une nouvelle réglementation sur la gestion des bio déchets
Depuis le 1er janvier 2016, la réglementation en matière de bio déchets s’impose déjà aux restaurateurs, cantines et commerces alimentaires qui produisent plus de 10 tonnes de déchets compostables par an (soit entre 150 et 250 couverts par jour) de les valoriser.
Au 1er janvier 2023, ce seuil sera abaissé à 5 tonnes avant de concerner tous les restaurateurs le 1er janvier 2024.
En cas de manquement, vous vous exposez à des sanctions pénales allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amendes.
Les étapes de transformation des déchets
La valorisation des différents types de déchets organiques s’organise en trois étapes :
1. Tri à la source
Pour commencer, installez une poubelle à bio déchets dans la cuisine de votre restaurant. Prenez l’habitude de trier vos déchets à la source, à la fin de votre mise en place ou lors du débarrassage des assiettes.
2. Collecte séparée des bio déchets
Tout comme le carton ou le verre, la collecte de bio déchets se fait séparément. Le mode de collecte dépendra de l’option de gestion que vous aurez choisie pour votre restaurant.
3. Valorisation via le compostage ou la méthanisation
Trier ses déchets permet de les valoriser en leur donnant une « seconde vie ». En produisant du compost, vos résidus alimentaires sont transformés en amendement agricole, terreau, engrais pour enrichir le sol. La technique de la méthanisation permet quant à elle de valoriser le gaz issu de la fermentation des déchets et de le transformer en source d’énergie : le biogaz.
Quelles solutions pour valoriser ses bio déchets ?
Le compostage de proximité
Le compostage domestique consiste à mettre ses déchets de cuisine (épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œuf…) ou ses restes de repas non cuit (trognons, os, couenne…) dans un composteur.
Il peut prendre plusieurs formes et s’adapter à divers milieux, en zone rurale comme en zone urbaine :
- lombricomposteur (composteur individuel basé sur la digestion de déchets alimentaires par des lombrics) en appartement ;
- composteur domestique de jardin en maison individuelle, notamment en zone rurale ;
- composteur collectif de proximité, ou compostage partagé, par exemple un « chalet de compostage » en pied d’immeuble.
Les points de collecte publics
La collecte séparée des déchets alimentaires par la collectivité intervient en complément du compostage de proximité destiné aux particuliers. Pour un restaurant de taille moyenne (90 couverts par jour), la collecte de bio déchets représente environ 4 tonnes par an, l’équivalent d’environ 30 foyers en termes de quantité.
Le système de collecte publique consiste à récolter les déchets alimentaires triés en amont par les restaurateurs. Placés dans des sacs à bio déchets ou des bacs de tri, les « bio-seau », ils sont récupérés par la collectivité qui organise régulièrement une tournée de ramassage avec un camion dédié.
Les start-up qui s’occupent de vos bio déchets
D’autres solutions existent. Depuis la première obligation légale de gestion des bio déchets par les gros producteurs en 2016, des start-up de collecte de bio déchets ont vu le jour. Et il y a fort à parier qu’elles vont se multiplier dans les années à venir pour absorber la demande grandissante.
Ces entreprises répondent à deux impératifs :
- gérer les bio déchets des restaurants
- créer un compost capable d’enrichir efficacement les terres agricoles et les jardins ; ou du biogaz grâce à la méthanisation.
Moulinot
La start-up Moulinot est pionnière dans la valorisation des bio déchets des restaurants parisiens.
Dès 2007, son fondateur Stephan Martinez devient le premier restaurateur à valoriser ses déchets organiques avec des vers de terre (lombricompostage).
Dix ans plus tard, il crée la première plateforme de compostage de bio déchets d’Île-de-France. Il met ainsi son expérience à la disposition de tout le secteur de la restauration pour composter les déchets et produire du biogaz.
L’entreprise propose un suivi sur-mesure aux restaurateurs :
- Audit des locaux
- Proposition de tri adaptée à l’organisation, l’espace et la réglementation
- Mise à disposition du matériel de collecte et de la signalétique
- Formation du personnel
- Sensibilisation au gaspillage alimentaire
Vépluche
Créé en 2018, Vépluche lutte contre le gaspillage et promeut un circuit court et circulaire.
Grâce à des triporteurs 100 % électriques, la start-up livre aux restaurants partenaires des fruits et légumes en échange de leurs épluchures. Pour 1 kg de bio déchets collectés, 1 kg de produits est livré.
Les déchets sont transformés par des composteurs électro-mécaniques homologués. Ils « brassent la matière organique en continu pour produire un engrais de qualité, stable et commercialisable en seulement quelques semaines », explique Clara Duchalet, la fondatrice de Vépluche.
La collecte des ordures est gratuite pour les restaurateurs qui effectuent des commandes de fruits et légumes via la plateforme. Pour les autres, le tarif de la collecte varie en fonction de la quantité de déchets à traiter (prix d’entrée : 74 euros par mois).
Les Alchimistes
La start-up francilienne Les Alchimistes a fait le pari de relocaliser la gestion des bio déchets en Île-de-France, sur l’Île-Saint-Denis où elle produit du compost depuis 2016. Jusque-là, ces derniers étaient traités à Étampes ou dans le Pas-de-Calais.
La start-up de tri, de collecte et de valorisation des déchets alimentaires effectue ses collectes à vélo ou par camion dans de nombreuses villes françaises : Île-de-France (Paris, Seine Saint Denis, Stains, Chily Mazarin), à Lyon (Auvergne Rhône Alpes), à Aix-en-Provence et Marseille (Provence), Toulon (Var), Toulouse (Occiterra), à Lille (Hauts-de-France) à Nantes (Pays de la Loire) et à la Réunion (Péi)…
Trier, gérer et valoriser ses bio déchets sera non seulement bientôt obligatoire, mais c’est aussi une solution d’avenir. À vous de choisir le mode de collecte qui vous convient le mieux entre les jeunes start-up ou les services opérés par les collectivités. Pour faire votre choix, n’hésitez pas à contacter les entreprises pour réaliser un devis et opter dès maintenant pour la valorisation de vos bio déchets.
Que faire des invendus alimentaires de son restaurant ?
Depuis quelques années, des applications ont vu le jour pour aider les restaurants à commercialiser leurs invendus. Une démarche responsable dont l’objectif est de limiter au maximum le gaspillage alimentaire. Démarche, gestion, bénéfices : découvrez tout ce qu’il faut savoir pour rejoindre le mouvement anti-gaspi avec votre restaurant.
L’alimentation durable est-elle amenée à se généraliser ?
Selon L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée. Une gestion irresponsable des ressources que les consommateurs comme les professionnels ne veulent plus cautionner. Lutter contre ce gâchis alimentaire grâce à une meilleure gestion des invendus a de nombreux avantages.
Générer des revenus complémentaires
Jeter des produits frais approchant de leur date limite de consommation, c’est jeter de l’argent et des ressources à la poubelle. Au lieu de gaspiller ces denrées proches de leur date de péremption, donnez-leur une seconde vie en proposant des paniers d’invendus à vos clients. Vous ouvrirez ainsi un nouveau canal de vente, tout en réduisant les pertes alimentaires. Un revenu complémentaire bienvenu pour votre restaurant.
Toucher une nouvelle clientèle
Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de l’environnement et des pratiques des marques. Montrer son engagement en faveur de la planète en limitant le gaspillage est une bonne façon de leur montrer que vous vous engagez aussi.
Grâce à la mise en avant de vos paniers alimentaires sur ces plateformes, vous pouvez ainsi attirer une nouvelle clientèle.
Valoriser son image auprès des futurs employés
Pour vos employés aussi, réduire les pertes et diminuer la quantité de déchets alimentaires est important. En engageant votre restaurant dans cette démarche responsable, vous leur prouvez votre sensibilité sur le sujet du gaspillage. Une bonne façon de fédérer votre équipe autour de valeurs communes.
Respecter la loi
Ces initiatives de commercialisation d’invendus permettent de respecter la loi AGEC de 2020 (loi anti-gaspillage et économie circulaire). Cette dernière interdit de détruire les invendus encore consommables sous peine d’amende (jusqu’ à 3750 euros).
Concrètement, que faire de ses invendus ?
Des applications pour commercialiser les invendus
Que faire de ses stocks invendus ? Pour répondre à cette question, des solutions zéro gâchis ont vu le jour depuis quelques années. TooGoodToGo, Phénix, Optimiam sont des applications qui permettent aux restaurateurs de proposer à la vente le surplus de leur production.
Comment ça fonctionne ?
Pour gérer facilement vos surplus de nourriture consommable, ces applis proposent des interfaces intuitives. Elles sont accessibles depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone.
En quelques clics, vous pouvez indiquer le nombre de portions disponibles chaque jour et actualiser les jours et les heures de collecte si nécessaire. Puis, le client récupère sa commande sur place. Selon les applications, le paiement se fait via l’appli ou sur place.
Au lieu de finir à la poubelle, les denrées sont ainsi achetées à prix attractif par les clients inscrits. Une démarche gagnant-gagnant.
Quelles sont les étapes pour s’inscrire sur les applications ?
La plupart des applications adoptent le même mode de fonctionnement :
- inscription en ligne gratuite ;
- entretien avec une personne de la plateforme de commercialisation des invendus ;
- personnalisation en quelques clics d’un panier d’invendus type, choix du jour et des horaires de collecte.
Quel coût pour un restaurant ?
Ces solutions de gestion des pertes alimentaires sont très pratiques et peuvent apporter des revenus complémentaires à votre restaurant. Elles ont cependant un coût. À vous de déterminer la formule qui convient le mieux à votre établissement.
- Too Good To Go propose un service gratuit, puis l’application prélève une commission sur les recettes perçues.
- Phénix ne demande aucun frais pour l’inscription mais prélève ensuite un pourcentage sur le prix du panier vendu.
- Le service est également gratuit chez Optimiam, mais l’application prend ensuite une commission fixe de 1 euro par transaction.
Gérer un restaurant, c’est composer avec de nombreuses inconnues. Difficile de prévoir à l’avance si l’établissement fera le plein ou non lors du service du soir. Impossible dans ces conditions de calibrer à la perfection ses achats de produits frais et ses préparations. C’est pourquoi ces applications sont si précieuses pour vous aider à valoriser vos invendus en les commercialisant et en étendant votre influence au-delà de votre clientèle habituelle.