Fonds Tourisme Durable : financer sa transition durable avec l'ADEME
Vous avez envie de rendre votre menu plus écoresponsable ou de rénover votre établissement pour qu’il soit plus durable ? Bonne nouvelle ! Le Fonds Tourisme Durable de l’ADEME est prolongé en 2024. Un véritable coup de pouce pour vous aider à concrétiser vos idées.
Un Fonds Tourisme Durable pour soutenir les projets durables en restauration
Le Fonds Tourisme Durable de l’ADEME : c’est quoi ?
Lancé dans le cadre du plan France Relance en 2021, ce fonds est géré directement par l’Agence de la transition écologique, l’ADEME.
Son objectif est simple d’après Sophie Portier, coordinatrice du pôle Tourisme et Territoires au sein de l’Agence : « Il s’agit d’un dispositif destiné à accélérer la transition écologique des différents acteurs du tourisme, notamment les restaurateurs indépendants ».
L’accès au Fonds Tourisme Durable devait s’arrêter à la fin de l’année 2023, mais les pouvoirs publics ont décidé de le prolonger pendant l’année 2024.
Qui peut bénéficier du Fonds Tourisme Durable de l’ADEME ?
Pour pouvoir prétendre à ce fonds, il existe aujourd’hui trois critères d’éligibilité incontournables :
- être une TPE (Très Petites Entreprises) ou une PME (Petites et Moyennes Entreprises). Les grands groupes et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) sont exclus de ce dispositif.
- être situé en zone rurale ou en zone périurbaine, c’est-à-dire dans des communes de « densité intermédiaire, peu dense ou très peu dense » de moins de 30 000 habitants. Découvrez la liste des communes éligibles.
- exercer une activité de restauration et/ou d’hébergement touristique. Pour la restauration traditionnelle, il s’agit du code NAF 56.10A.
Quelles sont les démarches du Fonds Tourisme Durable ?
Vous avez un projet en tête pour votre restaurant et vous répondez aux différents critères d’éligibilité du Fonds Tourisme Durable ? Il vous faut ensuite contacter les partenaires de l’ADEME, situés au cœur des différentes régions. Ces derniers vont vous accompagner et vous aider dans votre démarche. Pour les choisir, téléchargez la liste disponible avec leur contact.
Pour pouvoir avancer dans votre démarche, voici les étapes qui suivent :
- un état des lieux et un diagnostic gratuit sont réalisés par les chargés de mission qui se rendent sur place dans votre établissement.
- ensuite, ils vous proposent un plan d’action avec une priorisation des différentes actions envisagées ensemble. Les chargés de mission vous aideront aussi à identifier celles qui pourront être financées par des aides.
- enfin, ils vous accompagnent pour monter votre dossier de demande de subvention.
Quel est le montant maximum du Fonds Tourisme Durable ?
Le montant de l’aide que vous pouvez percevoir via le Fonds Tourisme Durable est compris entre 5 000 euros au minimum et 200 000 euros au maximum.
Une aide efficace pour la mise en place de solutions durables
Des actions pratiques pour rendre votre restaurant plus durable
Le Fonds Tourisme Durable aide les projet couvrant une soixantaine d’actions possibles pour améliorer l’écoresponsabilité de votre restaurant. En voici quelques exemples :
- mise en place de dispositifs d’économies d’eau,
- projet de lutte contre le gaspillage alimentaire,
- rénovation énergétique, par exemple la mise en place de sources de chaleur renouvelables,
- formation du personnel aux différents écogestes,
- etc.
Plus de 4 000 diagnostiques réalisés depuis 2021
Depuis sa création en 2021, le Fonds Tourisme Durable a permis d’aider et d’accompagner de très nombreux restaurateurs indépendants : « Depuis le printemps 2021, plus de 4 000 diagnostics ont été réalisés via ce dispositif, dont près de 50 % pour les restaurateurs », explique Sophie Portier.
Le montant moyen de l’aide allouée est de 23 000 euros, mais attention, ce chiffre comprend à la fois les restaurants et les hôtels. Ces derniers possédant une plus grande surface, leur aide financière est plus importante.
Qu’est-ce que l’ADEME ?
Son objectif et ses missions
L’ADEME, Agence de la transition écologique, fonctionne aujourd’hui sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Son objectif est clair, selon Sophie Portier : « Mettre en place les moyens pour progresser vers une société économe en ressources, plus sobre en carbone, plus juste et harmonieuse ».
Les principales missions de l’Agence s’orientent donc autour de deux thématiques principales :
- La lutte contre le changement climatique et la dégradation des ressources.
- La mobilisation des citoyens, des territoires et des acteurs économiques autour de ce sujet.
Déjà au côté des restaurateurs
Le Fonds Tourisme Durable n’est pas le seul dispositif d’aide aux restaurateurs indépendants mis en place par l’ADEME, d’autres actions existent :
- L’Agence vous accompagne pour lutter contre le gaspillage alimentaire ou encore mettre en avant des changements dans l’assiette. « Les restaurateurs ont un vrai rôle de sensibilisateur et de prescripteur à jouer », affirme ainsi Sophie Portier.
- Un guide pratique est également disponible pour vous aider à engager des actions bénéfiques pour l’environnement au sein de vos établissements.
N’hésitez plus à vous renseigner ! Et contactez un chargé de mission qui vous aidera à développer des projets pour votre restaurant dans le cadre du Fonds Tourisme Durable de l’ADEME.
Dépêchez-vous, il ne vous reste que quelques mois…
Un projet d’écolabel « engagé » porté par des restaurateurs bretons
Et si la restauration se dotait d’un écolabel ? À l’image de ce qui existe déjà dans l’hôtellerie depuis 2003, 21 restaurateurs bretons ont planché sur le sujet dans le cadre d’une expérimentation unique. Leurs travaux viennent d’aboutir à la publication d’un guide gratuit.
Un label avant tout collaboratif
Une vingtaine de restaurateurs bretons ont travaillé plusieurs mois en coordination avec l’Agence de la transition écologique de Bretagne pour définir les critères de référence pour un futur écolabel.
Ces restaurateurs représentant la diversité de la restauration (restauration rapide, gastronomique, ferme auberge, cafétéria, crêperie traditionnelle, etc.) se sont réunis régulièrement en ateliers collaboratifs pour échanger sur leurs expériences.
En juin 2021, leurs travaux ont abouti avec l’édition d’un guide gratuit intitulé « Restaurants commerciaux : Quelles actions mettre en place pour un tourisme durable ? ». Celui-ci a été inscrit dans l’opération « 1000 restaurants durables », soutenue à hauteur de 10 millions d’euros par le plan de relance économique du gouvernement (lié à l’épidémie de Covid-19).
Objectif : réduire l’impact environnemental
L’objectif de ce guide est de développer des pratiques plus durables afin de rendre la restauration attractive. L’alimentation est en effet la deuxième priorité des Français, après la santé. Ce qui explique que les consommateurs expriment une volonté manifeste d’accéder à une alimentation saine, durable et surtout locale.
L’idée est d’accélérer la transition agroécologique du secteur. Cela passe par l’intégration de produits locaux à la carte des restaurants, mais aussi par la transformation des pratiques.
Les actions proposées portent sur :
- l’offre culinaire ;
- la diminution du gaspillage alimentaire ;
- les économies d’eau et d’énergie ;
- le choix de circuits d’approvisionnement plus courts pour réduire l’impact écologique dû aux transports et proposer des produits locaux ;
- le respect de la biodiversité et du vivant (par exemple grâce à l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique ;
- le fait d’impliquer le personnel dans ces actions pour activer la démarche responsable de l’établissement et informer la clientèle.
Le guide propose par exemple des solutions pour mesurer sa consommation d’énergie, maîtriser le gaspillage alimentaire et limiter la production de déchets (notamment les emballages)…
Les 5 étapes à suivre pour un restaurant respectueux de l’environnement
La mise en place d’une démarche environnementale au sein d’un restaurant commercial passe par cinq étapes :
- impulser le mouvement, c’est-à-dire sensibiliser et motiver les équipes sur la démarche responsable de l’établissement, par exemple en nommant un référent.
- faire un état des lieux pour mieux cibler les actions à développer ;
- décliner un programme d’actions ;
- mettre en place ces actions ;
- les évaluer.
Chaque fiche présente des solutions concrètes et réalisables aidant à mettre en place les 5 étapes. De plus chaque fiche est élaborée autour d’un thème précis (la gestion de l’énergie, l’offre culinaire, la mobilité durable…). Les actions sont estimées en termes financiers (en tenant compte des aides ou des crédits d’impôt existants) et en temps de mise en œuvre (à court ou long terme).
Exemples d’actions pour réduire l’impact environnemental de son restaurant
Des engagements auprès du personnel comme des clients
La direction de l’établissement doit impulser la dynamique. À Lancieux, Adélaïde Perrissel, la directrice du restaurant Les sardines à la plage a ainsi rédigé un document à destination du personnel.
Ce document recense les objectifs du restaurant liés à la démarche environnementale : achat de produits bio, identification de l’origine des aliments, travail sur la taille des portions et dons alimentaires pour éviter le gaspillage. En parallèle, la clientèle a été informée sur la démarche, les engagements, l’ambition et les objectifs du restaurant.
Un pèse-déchet pour ajuster l’approvisionnement
Pour cibler ses futures actions, il est essentiel de dresser un état des lieux précis des déchets, du gaspillage et des consommations énergétiques.
L’établissement d’insertion Emeraude ID, basé à Lannion, a mis en place un pèse-déchets pour calculer à chaque service le poids des retours d’assiettes. Cela a permis d’ajuster l’approvisionnement et l’offre, notamment lors de la conception des menus.
À Rosporden, le Ty Flo a décidé de proposer une carte courte évoluant au rythme des saisons selon les propositions des fournisseurs locaux. Le restaurant s’engage sur la gestion des déchets : achats en vrac, retour des emballages aux fournisseurs quand c’est possible, vente à emporter dans des bocaux consignés.
Des bénéfices économiques pour les restaurants
Les actions mises en place au sein de ces 21 établissements ont démontré un réel potentiel de gains environnementaux et économiques :
- de 256 à 14 000 euros d’économies sur le poste « achats alimentaires » en réduisant le gaspillage ;
- de 10 à 30 % d’économies rapides d’électricité et d’eau grâce à de petits investissements.
Mais les bénéfices vont bien au-delà. Cet engagement durable des restaurants répond aux attentes croissantes des clients, mobilise le personnel autour d’un projet d’entreprise responsable et améliore les relations avec les fournisseurs.
D’une initiative locale à un futur label européen
Le guide issu de ces travaux présente 33 fiches didactiques qui détaillent toutes les étapes nécessaires pour répondre aux exigences du label.
Il sera mis à jour au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles pratiques en faveur de l’environnement, de l’évolution du montant des investissements, des aides et des nouvelles réglementations.
« Il sera présenté auprès de la Commission européenne pour élaborer un futur Écolabel européen ‘’Restaurateur’’ pour engager une nouvelle étape de développement du secteur tout en contribuant à la transition écologique » comme l’indique Sophie Plassart, chargée de mission à l’Ademe Bretagne.
Ce guide préfigure déjà de nouvelles pratiques vertueuses et fédère de nouveaux restaurateurs. « Je suis certaine que les restaurateurs bretons qui se sont illustrés dans l’expérimentation pourront en bénéficier et engager une nouvelle étape de leur développement tout en contribuant à la transition écologique de leur secteur », conclut Sophie Plassart.
Obtenir la certification bio pour son restaurant : nos conseils
Vous cuisinez des plats préparés avec des produits issus de l’agriculture biologique et vous souhaitez apposer le logo AB sur votre carte et vos menus ? Sachez que la certification bio répond à un cahier des charges strict et que vous devez faire réaliser un audit de votre établissement par un organisme certificateur agréé.
Les produits bio au restaurant : une demande croissante de la clientèle
Les Français sont de plus en plus demandeurs d’aliments bio (source Agence BIO, agence pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique — novembre 2018).
- 83 % d’entre eux souhaitent trouver des plats dont les ingrédients sont issus de l’agriculture biologique en restauration traditionnelle
- 70 % voudrait en manger en restauration rapide
- 56 % voudrait en trouver en distribution automatique
Une offre bio qui se structure en restauration commerciale
Selon l’enquête annuelle réalisée par l’Agence BIO/CSA Research du 3 au 20 septembre 2019, 43 % des professionnels de la restauration commerciale ont introduit des produits bio dans leur établissement. 31 % l’ont fait avec des produits issus du commerce équitable et 30 % avec des produits en conversion vers l’agriculture biologique.
Sur les 43 % des établissements de restauration qui ont proposé des produits biologiques :
- 15 % l’ont fait sous la forme de formules ou de menus avec toutes les composantes bio
- 24 % ont une offre entièrement d’origine biologique (sauf pour certains produits qui ne sont pas disponibles en bio)
- 34 % ont servi des plats entièrement bio
- 55 %, soit la majorité, proposent seulement des ingrédients ou quelques produits bio
On constate donc le fort potentiel du marché du bio en restauration commerciale. Ce qui explique la tendance générale qui va vers une augmentation de l’offre bio.
Le cahier des charges 2020 pour la certification bio des restaurants commerciaux
Ce nouvel arrêté, en date du 9 décembre 2019, porte sur l’homologation du cahier des charges relatif à la restauration hors foyer à caractère commercial en agriculture biologique. En clair, depuis le 1er janvier 2020, vous pouvez faire certifier votre restaurant en bio sur la base régulières de quantités de produits bio achetés en valeur.
L’arrêté prévoit trois catégories de classement. Les restaurateurs servant moins de 50 % de produits bio sont hors champ de certification.
Logo AB 50 %
Entrent dans cette catégorie les restaurateurs dont les approvisionnements en produits bio (en termes de valeur d’achat) sont compris entre 50 % et 75 %. De plus, ces professionnels doivent s’engager à proposer sur leur carte un ou plusieurs ingrédients bio.
Logo AB 75 %
Sont admis dans cette catégorie les professionnels qui inscrivent sur leur carte des menus bio ou un ou plusieurs plats composés d’aliments bio.
Logo AB 95 %
Pour bénéficier de ce logo, 95 % des produits proposés à la consommation doivent être d’origine biologique. Ce pourcentage est calculé sur l’ensemble des ingrédients et denrées alimentaires. Sont également prises en compte les boissons. Les quelques exceptions à la règle concernent les boissons spiritueuses et les sodas qui n’existent pas en bio.
Ce label est le seul qui autorise le professionnel à afficher la mention « restaurant bio » et à utiliser les termes « bio ou biologique » dans la dénomination de son établissement.
Une fois la certification obtenue, valorisez votre démarche en apposant le logo correspondant sur la carte et les menus du restaurant, ainsi que sur toute signalétique (vitrine, prospectus, sites internet), une fois la certification obtenue.
Faire auditer son restaurant pour l’obtention de la certification bio
Le rôle de l’organisme certificateur
Pour faire certifier votre restaurant, dans la mesure où vous proposez plus de 50 % de produits bio à la consommation, vous devez prendre contact avec un organisme certificateur agréé par l’Institut National de l’Origine et de la qualité (INAO).
Les points de contrôle sont nombreux. Ils portent sur le registre des entrées, les garanties d’origine biologique des fournisseurs, les étiquetages des produits bio… Vous trouverez l’ensemble des informations utiles dans le guide d’introduction des produits bio en restauration commerciale.
Une fois la certification obtenue, vous devrez notifier votre activité auprès de l’Agence BIO. Les restaurateurs et traiteurs peuvent faire cette déclaration en ligne sur le site www.agencebio.org, dans la rubrique préparateurs. Ils peuvent ainsi paraître sur l’annuaire officiel des opérateurs en agriculture biologique.
Le respect de l’information du consommateur
Pour apporter une information parfaitement transparente à vos clients, vous devez leur donner l’accès à la liste des ingrédients et denrées biologiques ou non biologiques disponibles dans votre établissement. Cette obligation est valable que vous soyez détenteur du logo AB 50 %, AB 75 % ou AB 95 %.
Label éco responsable : lequel choisir pour votre restaurant ?
Pour engager votre établissement dans une démarche durable, il peut être intéressant de vous appuyer sur un label éco responsable. Deux possibilités sont envisageables : la démarche globale qui tient compte de plusieurs critères, ou la démarche thématique.
Quels labels pour une démarche globale ?
Écotable
Le label Écotable identifie et valorise les restaurants ayant entamé une conversion écologique, à partir d’un cahier des charges précis. Huit critères sont pris en compte :
- l’approvisionnement,
- la consommation d’eau et d’énergie,
- le recyclage,
- la communication,
- le gaspillage alimentaire,
- la santé,
- la carte,
- le choix des produits d’entretien.
Un audit est réalisé afin d’analyser les pratiques de votre établissement. Les restaurants obtiennent le label 1, 2 ou 3 selon leur niveau d’engagement. Ils se voient aussi attribuer des badges en fonction de leurs particularités : Vegg (100 % veggie), Veg (vegan) Bio (biologique), L (locavore), Z (zéro déchet), CA (contenant accepté), etc.
En entrant dans le réseau Écotable, vous avez accès à une communauté engagée dans la restauration responsable. Consommateurs, chefs et prestataires échangent et partagent l’usage des bonnes pratiques.
Pour faciliter votre démarche éco responsable, des prestations de conseils sur mesure sont également proposées.
Green Food
Le label Green Food vous donne la possibilité d’officialiser vos engagements environnementaux à travers la validation d’un cahier des charges. Après une analyse de vos habitudes, vous devez satisfaire un minimum de 6 des 10 critères demandés. L’utilisation de produits locaux et/ou bio dans vos recettes est obligatoirepour l’obtention du label.
La charte prend en compte l’ensemble des empreintes environnementales que peut générer un restaurant : sourcing produits, utilisation d’énergies renouvelables, gestion et valorisation des déchets, propositions végétariennes, etc.
Clef Verte
Clef Verte est le premier label de tourisme durable pour les hébergements touristiques et les restaurants. Une soixantaine de critères couvrent tous les champs de la gestion environnementale : responsabilité sociale, formation, sensibilisation de la clientèle à l’écologie, gestion des énergies, de l’eau et des déchets, achats responsables et cadre de vie. Ils sont revus tous les 4 ans afin d’évoluer avec le contexte environnemental.
L’obtention de ce label éco responsable se fait en 4 étapes :
- Création d’un dossier en ligne avec un questionnaire correspondant à votre activité
- Audit de votre établissement par un auditeur-conseil qui vérifie vos réponses
- Accompagnement par l’équipe Clef Verte pour la constitution du dossier final
- Validation par un jury
Quel label éco responsable pour une démarche thématique ?
Vous avez peut-être envie d’être reconnu pour une seule thématique sur laquelle vous avez travaillé. Des labels existent et valorisent ces engagements.
Mettre en avant votre carte à faible empreinte carbone
Bon pour le Climat met à votre disposition l’éco calculateur d’Étiquettable, basé sur les chiffres de l’ADEME. Il sert à calculer le poids carbone de vos plats et l’ajuster si nécessaire. Valorisez-le auprès de vos convives en l’indiquant sur la carte par exemple. L’objectif est de composer des assiettes donnant la primauté aux végétaux de saison et, si possible, d’origine locale. Le coût de l’adhésion est de 100 € par an.
Mettre en avant votre lutte contre toute forme de gaspillage
Le label Framheim « Engagé anti-gaspi » s’obtient suite à la validation d’un nombre suffisant d’actions mises en place parmi celles figurant sur la charte. Le restaurateur dépose une demande de labellisation, les auditeurs Framheim contrôlent les informations collectées et les documents envoyés. Au besoin, des investigations complémentaires sont réalisées. Les trois niveaux d’obtention du label, bronze, argent et or, dépendent du nombre de points obtenus par le restaurant. Le prix demandé est de 90 € par an.
Mettre en avant votre engagement bio
Vous pouvez désormais faire certifier votre restaurant en bio, ce depuis le 1er janvier 2020. Pour cela, il vous faut contacter un organisme certificateur agréé par l’Institut National de l’Origine et de la qualité (INAO). Cette certification se décline en trois labels selon le pourcentage de produits bio achetés :
- Logo AB 50 % : de 50 % à 75 %
- Logo AB 75 % : de 75 % à 95 %
- Logo AB 95 % : au moins 95 %
Il est possible de consulter le cahier des charges complet sur le Journal officiel.
Labels éco responsables : les avantages
Obtenir un label vous permet de communiquer auprès vos clients sur votre démarche durable. Chaque progrès peut être mis en avant via les réseaux sociaux, les sites internet, la presse locale ou régionale. C’est une excellente occasion de parler et de faire parler de votre établissement.
Les organismes certificateurs vous fournissent des flyers et stickers à apposer sur votre vitrine et sur vos cartes. Ils fédèrent des communautés de professionnels et de consommateurs à la recherche de tables vertueuses et de restaurateurs engagés.
Pour cette clientèle, votre démarche constitue un vrai critère de choix. Pour vous, ce sont des clients fidélisés et une activité soutenue.
Financer le projet écologique de son restaurant (subventions, aides...)
Vous avez envie de rendre votre établissement écoresponsable ou d’avoir plus de diversité dans vos équipes ? Découvrez des conseils pour trouver le financement de tous vos projets engagés.
C’est quoi un projet de restaurant engagé ?
Mettre au diapason son restaurant et ses valeurs
Un restaurant engagé est un établissement qui propose des repas bons pour la santé des clients, pour l’environnement, pour l’économie locale et pour le bien-être de ses salariés.
Il propose ainsi une cuisine écoresponsable, avec peu de déchets et de consommation d’énergie. Et il privilégie les relations durables avec les salariés, les fournisseurs et les clients.
Vous avez des valeurs fortes en termes de développement durable ? Et vous souhaitez soutenir ces valeurs en vous engageant pour une alimentation plus saine et dans un bâtiment plus écoconçu ?
Vous avez donc un projet de restaurant engagé. Mais nul besoin de cocher toutes les cases. Vous pouvez vous lancer en vous concentrant sur une cause.
Vous êtes sensibles à la protection de l’environnement ? Agissez sur l’avenir de la planète, en mettant à votre carte des plats réalisés à base de produits locaux.
Vous êtes convaincu que la santé passe par une alimentation équilibrée ? Prenez soin de la santé de vos clients en proposant des produits de qualité, bios ou labellisés.
Les piliers de l’engagement d’un projet de restauration durable
Il existe 3 piliers que vous pouvez travailler pour structurer votre projet. Pour chacun, voici quelques exemples d’actions que vous pouvez mettre en place :
- Travailler sur votre carte : proposer une carte plus courte, mettre en avant des plats 100 % végétariens, valoriser les produits de saison et les producteurs locaux…
- Rendre votre établissement plus écoresponsable : réduire le gaspillage alimentaire, trouver des alternatives au plastique pour la vente à emporter, utiliser des produits d’entretien écologiques, concevoir votre restaurant avec des matériaux responsables…
- Améliorer la gestion des ressources humaines de votre restaurant : veiller à de bonnes conditions de travail pour votre équipe, impliquer votre personnel dans votre démarche responsable…
Quelques exemples concrets de restaurants engagés
Voici quelques exemples de projets menés avec passion par des restaurateurs engagés. Ces initiatives peuvent vous donner des idées à mettre en place dans votre établissement.
Un déjeuner garanti zéro déchet
À Annecy, direction La Piscine Kamouraska pour un déjeuner zéro déchet. Mi-café, mi-restaurant, vous pouvez manger sur place ou emporter le plat du jour dans des bocaux en verre consignés. Le papier qui emballe les sandwichs est compostable. Les produits sont garantis bio et locaux.
Des aliments 100 % d’origine française
Nouvellement étoilé Michelin, le restaurant FIEF du chef Victor Mercier se situe dans le 11e arrondissement de Paris. Il propose des plats uniquement fabriqués avec des aliments 100% d’origine française. Par exemple, le café est remplacé par de la chicorée. Son yuzu vient de Montpellier et son miso de Bourgogne.
La cuisine végétale anti-gaspi
Au cœur de Nantes, le restaurant Le Chacha propose essentiellement de la cuisine végétale. Et rien ne se perd. Avec les épluchures, la cheffe Séverine Figuls fait des bouillons ou les transforme en poudre. Et les déchets restants sont transformés en compost pour les agriculteurs locaux.
Limiter l’impact environnemental de votre restaurant
Du côté du 17e arrondissement de Paris, chez Esens’ALL, le menu est réalisé avec des produits locaux et de saison, provenant de circuits courts. Objectif ? Limiter l’impact environnemental du restaurant. Le chef Laurent Pichaureaux essaie de réduire au maximum le gaspillage dans ses cuisines. La consommation d’eau est surveillée et l’électricité provient uniquement d’énergies renouvelables.
Les différents types de financements
Le crédit auprès d’une banque
L’emprunt bancaire traditionnel peut vous aider à financer votre projet engagé. Les banques peuvent néanmoins se montrer parfois exigeantes. Il vous faudra donc expliquer à votre banquier, chiffres à l’appui, ce que votre projet peut apporter à votre établissement et à son chiffre d’affaires.
Par exemple, réduire le gaspillage alimentaire ou maîtriser vos dépenses en énergie vous permet de réduire vos dépenses. Proposer une nouvelle carte séduit de nouveaux clients et donc augmente vos recettes, etc.
Les financements participatifs
Vous avez le choix entre deux types de financements participatifs pour trouver une aide financière pour vos projets engagés.
Les levées de fonds ou crowdfunding
Ce type de financement participatif direct vous permet de gérer vous-même votre campagne de collecte de fonds. Vous pouvez ainsi détailler votre projet engagé et mettre en avant les valeurs qui vous importent. C’est une bonne manière de convaincre les gens de participer à votre campagne.
Il existe des sites internet généralistes pour votre levée de fond : comme Ulule ou KissKissBankBank.
Mais d’autres plateformes de crowdfunding spécialisées dans les projets engagés, peuvent également vous aider : MiiMOSA, LITA, Wedogood, Zeste, …
Le financement participatif au sein d’un projet national
La campagne « Les Cuistots Engagés » propose de financer des projets innovants de restaurateurs pour renforcer une démarche écologique ou sociale.
Vous pouvez y concourir en vous inscrivant. En 2022, plus de 150 projets ont été sélectionnés et 350 000 euros collectés.
Les aides provenant des réponses aux appels à projet
Au niveau local ou national, des organismes proposent des solutions de financement dans le cadre d’appels à projet. Une véritable chance si votre projet engagé correspond aux critères demandés. Il peut s’agir de la taille de votre établissement, de votre zone géographique d’implantation, du type d’actions à mener, de leur impact sociétal et environnemental, etc.
Vous devez ensuite remplir un dossier, qui sera examiné.
Les projets avec un impact durable sont de plus en plus nombreux à être soutenus. De quoi multiplier vos chances de pouvoir en bénéficier.
Voici quelques exemples d’appels à projet pour les restaurateurs :
- le Fonds Tourisme Durable pour les restaurateurs en zone rurale, via l’ADEME – jusqu’au 31 décembre 2022
- le Tremplin pour la transition écologique des PME, via France Relance et l’ADEME – jusqu’au 31 décembre 2022
- un diagnostic individuel gratuit et l’accompagnement par un conseiller d’une Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) ou d’une Chambre de commerce et d’industrie (CCI)
- l’appel à projets « Alimentation durable et solidaire », via la Ville de Paris (fin des candidatures le 15 juin 2022)
L’argent de vos proches ou de votre réseau personnel
Une autre solution est de faire appel à vos proches, vos amis ou votre famille, ou à votre réseau personnel. Appelé parfois « love money », ou « argent de l’amour », cet apport est simple en termes de faisabilité, et rapide à mettre en place.
Souvent sensibles aux mêmes valeurs que les vôtres, vos proches peuvent vouloir soutenir votre engagement au sein de votre restaurant.
L’apport de vos proches peut se faire :
- soit par un don sans contrepartie,
- soit par un prêt – éventuellement à taux zéro si vous vous mettez d’accord.
- ou par une prise de participation dans le capital de votre restaurant.
Comment se renseigner pour trouver son financement ?
Le site internet Aides-entreprises.fr
Sur le site Aides-entreprise.fr, vous trouverez plus de 2 000 aides financières publiques auxquelles peuvent prétendre les entreprises. Vous pouvez choisir le cadre de votre projet, votre localité et les aides correspondantes vous sont alors proposées.
Une rubrique dédiée aux investissements durables appelée « Eco-développement » permet de cibler rapidement les aides pour les projets engagés : économies d’énergies, gestion des déchets et économie circulaire, mise en place d’un management environnemental…
Les antennes professionnelles locales
Pour votre demande de subvention, ou pour vérifier votre éligibilité à une aide éventuelle, vous pouvez également faire appel aux antennes professionnelles locales.
N’hésitez pas à frapper aux portes des organisations comme l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) ou le GNI (Groupement National des Indépendants). Elles sauront vous renseigner localement, notamment pour toutes vos idées de projets engagés.
Les CCI et CMA
Pour connaître toutes les aides possibles au niveau local pour votre projet écologique, ainsi que votre éventuelle éligibilité à une subvention, vous pouvez aussi faire appel à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), ainsi qu’à la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).
En tant que restaurateur, vous pouvez prendre rendez-vous avec un conseiller qui saura vous aiguiller vers les dispositifs de financement pertinents pour vos projets engagés.
Si vous avez des idées de projets engagés et que vous avez à cœur de leur donner vie, renseignez-vous sur les différents financements possibles. Une solution est sûrement à portée de main et nous espérons que votre engagement sera récompensé.
Le point sur la mention « fait maison »
L’appellation « fait-maison » est apparue dans une loi du 17 mars 2014 pour valoriser le travail des restaurateurs. Floue et peu utilisée par les professionnels, elle a fait l’objet d’un projet de loi, finalement rejeté en mars dernier. Le point sur cette mention qui reste abstraite pour les consommateurs.
La mention « fait-maison » : que dit la loi ?
La loi du 17 mars 2014 vise à distinguer les plats de fabrication artisanale des plats industriels, prêts à l’emploi, réchauffés ou assemblés.
Que signifie « fait-maison » ?
Définition
L’appellation « fait-maison » permet d’informer le consommateur que les plats servis sont élaborés à partir de produits bruts. En effet, le « fait-maison » doit être réalisé sur place, la loi prend en compte le travail des traiteurs et des restaurateurs non sédentaires comme les food trucks.
Obtenir la mention « fait-maison »
Il ne s’agit pas d’un label. Il n’existe donc pas de processus de certification. Le ministère de l’Economie propose en ligne un guide d’utilisation de la mention « fait-maison » à destination des professionnels.
Quels sont les produits concernés ?
D’après l’article D. 121-13-1 du décret n° 2014-797, les ingrédients doivent être composés des produits alimentaires « n’ayant subi aucune modification importante, y compris par chauffage, marinage, assemblage ou une combinaison de ces procédés ».
Des produits non bruts réalisés par d’autres artisans culinaires que le restaurateur, tels que la charcuterie, pain, chocolat, vin, poissons fumés… sont autorisés par la loi. La choucroute et les abats blanchis, qui demandent une préparation particulière respectant des normes sanitaires, font partie des produits considérés « fait-maison ».
Comment mettre en avant le « fait-maison » ?
Indiquer le « fait-maison » via un logo officiel
Le ministère de l’Economie précise les conditions d’utilisation et met à disposition des professionnels un logo téléchargeable. Il doit être placé de manière visible pour les clients. Le logo doit apparaître seulement en noir sur fond clair ou coloré ou en blanc sur fond sombre, avec une taille minimale de 5×6 mm.
Si la totalité des plats sont « faits maison »
Vous choisissez l’emplacement du logo. Il peut l’utiliser sur tous ses supports de communication : menus, cartes, ardoise, vitrine, porte d’entrée, site internet…
Si seuls quelques plats sont « faits maison »
Vous ne pouvez reprendre le logo qu’en face des plats concernés et uniquement sur le menu.
La labellisation « fait maison » en cours d’amélioration ?
Depuis sa création en 2014, les autorités ont précisé les critères d’attribution de la mention « fait maison ». En effet, la première version de la loi possédait une longue liste d’exceptions, qui rendait la mention floue pour les consommateurs.
Une première révision en 2015
Le décret du 6 mai 2015 est venu simplifier le dispositif et modifier la définition du produit brut. Il doit désormais être un produit non cuit ou non dénaturé par quelque procédé que ce soit.
Une proposition de loi annoncée en 2023
Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des entreprises, du tourisme et de la consommation avait annoncé fin 2023 une modification de la règlementation. Le groupe Renaissance a déposé une proposition de loi « visant à instaurer la transparence sur la fabrication des plats servis en restauration » en début d’année. Cette proposition a été rejetée.
Le retrait de cette proposition de loi « a acté le maintien de la règlementation en cours ». Les organisations patronales le Groupement des hôtelleries et restauration de France et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie ont exprimé leur satisfaction dans un communiqué. Ils y proposent « la mise en place d’un système d’affichage spécifique, obligatoire et harmonisé. » Le cabinet d’Olivia Grégoire s’est dit ouvert à la discussion.
Aucun processus de labellisation n’est nécessaire pour utiliser la mention « fait-maison ». Attention, les agents de la répression des fraudes effectuent des contrôles dans les établissements et peuvent vérifier si l’affichage de la mention « fait maison » est justifié. En cas de publicité mensongère, vous encourez une peine de 2 ans d’emprisonnement et une amende de 300 000 euros.
FIG, le label qui vous aide à réduire le bilan carbone de votre restaurant
L’empreinte carbone de l’alimentation pèse de plus en plus lourd. Le secteur est aujourd’hui responsable de plus de 26 % des gaz à effets de serre. Les restaurateurs ont donc bien une carte à jouer pour enrayer cette tendance toujours croissante. Et pour vous y aider, la plateforme FIG propose un accompagnement complet et un label précieux. Présentation.
Tout savoir sur le Food Index for Good (FIG)
FIG, qu’est-ce que c’est ?
Le Food Index for Good a été créé en 2022 par Eva Genel, spécialiste R&D et Elise Baron, experte dans la finance. Toutes deux sensibilisées aux enjeux écologiques et passionnées par l’alimentation, elles ont eu l’idée de créer une association qui combine leurs deux passions.
Leur objectif : accompagner les restaurateurs dans leur transition écoresponsable. Pour cela FIG guide les professionnels dans le décryptage du bilan carbone de leur restaurant et leur donne des pistes d’amélioration.
À qui cela s’adresse ?
Notre service « s’adapte à tous types de restaurants , ajoute Eva Genel. Cela va du lieu qui propose une cuisine majoritairement à emporter à celui à nappe blanche… ». D’ailleurs, poursuit la co-fondatrice du label, l’accompagnement peut être aussi bien bénéfique « aux restaurateurs déjà engagés dans une démarche durable qu’à ceux n’ayant pas encore de projet environnemental défini ».
Pourquoi bénéficier de l’accompagnement FIG ?
Réduire son bilan carbone permet non seulement de s’insérer dans une démarche éco-responsable et d’attirer une clientèle sensible à ces questions, mais aussi de faire de belles économies défend Serge, patron du restaurant La table du fret à Bruges.
Après avoir bénéficié de l’accompagnement proposé par FIG, le restaurateur tire un bilan positif. « J’ai été étonné de constater que les économies carbones entraînent des économies en euros. C’était vraiment un bonheur de pouvoir allier les deux. Ça motive ! »
Les 4 objectifs de l’accompagnement FIG
1. Faire un état des lieux
La première étape est de réaliser un état des lieux des pratiques des restaurants. Et pour ça, FIG a choisi un angle bien spécifique : le bilan carbone. « C’est la première fois que ce type de bilan est appliqué à des restaurants pour les guider vers des pratiques plus vertueuses », explique Eva Genel.
2. Établir un diagnostic
Pour réaliser le bilan carbone d’un établissement, l’association se base sur ses factures. Grâce aux informations collectées, vous pouvez voir comment l’établissement se positionne, sur quels points il est plus ou moins performant et sur quels axes il va falloir travailler pour s’améliorer.
3. Accompagner vers une solution pérenne
La suite consiste en un accompagnement humain. « On va donner au restaurateur des conseils pour avancer sur tel ou tel sujet. Mais surtout, notre leitmotiv, c’est que ça ne doit pas être un casse-tête. Ça ne doit pas être pénible ».
Entre le diagnostic initial et la mise en place des solutions, Eva Genel recommande aux restaurateurs de consacrer au moins une heure par semaine pendant six mois à cet accompagnement. Cela suppose donc un réel engagement de la part des participants.
Julia, restauratrice bordelaise, a eu recours à l’accompagnement de FIG pour le restaurant Pacific. Pour elle, « le plus dur c’est de se poser les questions ». En effet, explique-t-elle : « en y réfléchissant bien on peut trouver des solutions qui ne nous coûtent pas plus cher et qui ne sont pas plus compliquées à mettre en place. Le travail avec FIG ne nous a pas imposé de chamboulement, ça nous a juste permis de nous poser les bonnes questions. J’ai adoré m’interroger sur ces problématiques car je pense que nous restaurateurs, pouvons tous faire mieux ».
4. Devenir détenteur du label FIG
Les restaurants accompagnés, plus de 500 depuis la création de l’association, reçoivent un label. Ce dernier permet ensuite aux clients sensibles aux enjeux écologiques de repérer l’établissement en un coup d’œil, grâce à un sticker apposé sur la vitrine du restaurant ou à une mention sur le web.
A noter : Le label FIG est mis en avant sur le site de réservation en ligne The Fork.
Comment réduire le bilan carbone de son restaurant ?
Le bilan carbone réalisé lors de l’audit d’un restaurant permet de mettre en lumière trois axes de travail :
- le contenu des assiettes.
- la gestion des déchets,
- la consommation énergétique
Pour la co-fondatrice du label, c’est ce dernier point qui permet d’avoir l’impact le plus fort.
Contenu de l’assiette
Le contenu de l’assiette représente entre 50 et 90 % du bilan carbone d’un restaurant. En la matière, les axes d’amélioration sont nombreux.
- Végétaliser la carte en rééquilibrant la viande et la partie végétale dans les plats et proposer davantage de plats sans protéine animale (viande ou poisson).
- Éviter les produits qui viennent de loin (par avion notamment).
- Respecter les saisons pour limiter l’achat de fruits et légumes produits dans des serres chauffées avec du fioul.
- Limiter le gaspillage alimentaire en réduisant les portions, quitte à proposer aux clients de se resservir gratuitement. Mettre fin au système de buffet à volonté.
Gestion des déchets
Le tri est évidemment une exigence de base en restauration durable. D’ailleurs, depuis 2024, le tri des biodéchets est lui aussi devenu obligatoire dans tous les restaurants français.
Cependant, le meilleur déchet reste celui qu’on ne produit pas. Voici plusieurs pistes pour les réduire :
- Acheter des aliments peu ou pas emballés.
- Limiter le gaspillage alimentaire.
- Cuisiner les produits dans leur totalité.
- Choisir des boissons consignées.
Réduire sa consommation énergétique
Moins consommer de gaz ou d’électricité dans son restaurant est aussi l’un des points de vigilance soulevé par FIG.
Voici quelques astuces pour y arriver :
- Changer d’équipement : privilégier l’induction au gaz pour la cuisson, par exemple.
- Réduire le chauffage et baisser la climatisation en été.
- Choisir les moments où on allume certains équipements comme les frigos en salle ou derrière le bar.
« En faisant ce travail, on a réduit de 40 % l’empreinte des restaurants bordelais que nous avons accompagnés. Cela a ainsi permis de réduire de 10 % leur facture en six mois seulement », souligne Eva Genel.
Combien ça coûte ?
Pour l’instant FIG est un programme expérimental financé par la métropole de Bordeaux, mais à terme, la plateforme souhaite proposer un outil en accès libre à tous les restaurateurs pour réaliser un premier bilan carbone.
Dans un deuxième temps, leur site internet proposera un système d’abonnement afin d’accompagner les restaurateurs dans leur transition. De quoi embarquer un maximum de professionnels de la restauration dans la transition.